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L'info marché du jour La Russie et l’Arabie Saoudite d'accord pour produire moins de pétrole

Le coronavirus a déséquilibré le marché pétrolier, avec une offre désormais largement excédentaire.

Une nouvelle réunion des membres de l'Opep+ a eu lieu jeudi 9 avril, pour tenter de parvenir à un accord sur une réduction de la production mondiale de pétrole. Si la Russie et l'Arabie Saoudite se sont entendues, c'est cette fois le Mexique qui a bloqué les négociations.

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La pandémie de Covid-19 a fait fondre la demande mondiale en pétrole, et les prix ont suivi la même direction, impactant largement les marchés agricoles. En mars dernier, les Saoudiens avaient réuni les membres de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ainsi que leurs partenaires, dont la Russie, pour limiter la production et éviter un krach. Mais les négociations avaient tourné au vinaigre. Après plusieurs semaines de guerre des prix sur le marché pétrolier, les membres de l’Opep+ se sont à nouveau réunis le jeudi 9 avril.

Alors que l’ensemble des investisseurs attendaient avec optimisme les conclusions de la réunion, Moscou et Riyad ont certes décidé de mettre fin aux hostilités, mais alors à la surprise générale, c’est le Mexique qui s’est montré réticent à un accord de réduction de la production mondiale. Le pays estime que l'effort demandé serait trop important.

Cet accord prévoit une réduction de leur production pétrolière de 10 millions de barils par jour en mai et juin, dont la moitié consentie par la Russie et l’Arabie saoudite. Représentant 10 % de l’offre mondiale, il s’agirait de la plus forte réduction collective de l’histoire de cette alliance. L’OPEP+ n’avait encore jamais dépassé les 2,2 millions de barils par jour. La réduction passerait ensuite à 8 millions de barils par jour de juillet à décembre. Cependant, l'accord dépend désormais du consentement du Mexique. Une réunion du G20 aura lieu ce vendredi, et pourrait permettre de faire avancer les choses.

Toutefois, l’effort serait important certes, mais jugé malgré tout insuffisant par certains opérateurs, compte tenu de l’excédent pétrolier actuel. La baisse de la demande engendrée par le coronavirus serait de près de 30 millions de barils par jour. Un effort plus important, y compris de la part des États-Unis (premier producteur mondial de pétrole) semble nécessaire.

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